Logement étudiant : état des lieux 2025

Depuis la massification de l’enseignement supérieur au tournant des années 2000, se loger constitue le premier poste de dépense – donc de préoccupation – des jeunes. Paris et les grandes métropoles affichent des tensions locatives fortes tandis que les collectivités, l’État et les opérateurs privés multiplient les dispositifs d’hébergement et d’aide (APL, Visale, bail mobilité). Cet article dresse un état des lieux complet du logement étudiant en 2025 et propose résidences étudiantes éligibles à la location meublée.

Un marché sous pression : combien d’étudiants aujourd’hui ?

• Effectifs 2024‑2025 : 2 997 900 inscriptions attendues (+1,1 % en un an) dans l’enseignement supérieur français ¹.
• Horizon 2025 : la barre des 3 millions sera franchie, avant une quasi‑stagnation annoncée par les projections démographiques de l’Insee ².

Où et comment se logent les étudiants ?

• Concentration géographique : 75 % des étudiants se répartissent dans 30 villes, et un tiers vit à Paris, Lyon, Lille, Toulouse ou Marseille‑Aix.
• Trajet moyen : 63 min quand on reste chez les parents, 34 min pour les décohabitants ³.

Combien coûte un logement étudiant ?

• Budget logement global : 685 € par mois en moyenne (615 € en province / 865 € en IDF).
• À Paris intra‑muros, le budget moyen grimpe à 940 € ; dans un studio avec services, on oscille entre 700 € et 1 100 € pour 18‑22 m² ⁴.
• Le logement représente 45 % des dépenses courantes d’un étudiant (FAGE 2024) ⁵.

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Entre public et privé : quelles solutions ?

• CROUS : à peine 1 étudiant sur 9 logé en résidence universitaire ; tension accrue à Paris où seuls 2,5 % obtiennent une place.
• Résidences privées avec services (Odalys Campus, Réside Études, Kley, etc.) :
  • Connexion fibre, espaces coworking, laveries, conciergerie, parfois piscine.
  • Loyers alignés sur le marché local mais alourdis par les charges de services ; rentabilité oblige.
• Colocation & bail mobilité : gagne du terrain dans les villes chères (Lyon, Rennes) grâce à la mutualisation du loyer et à la flexibilité.
• Garanties Visale & GLI : 87 % des bailleurs exigent toujours la caution parentale, mais la garantie Visale reste sous‑utilisée (8 % des dossiers) ⁴.

Tendances 2025 : ce qu’il faut surveiller

1. Indexation IRL +3,5 % : impact direct sur les loyers étudiants dans 4 villes sur 10 ⁴.
2. Plan CROUS 2027 : 12 000 lits nouveaux annoncés, mais insuffisant face aux 30 000 demandes non satisfaites chaque année.
3. Réhabilitation du parc privé ancien : aides MaPrimeRénov’ visant aussi les T1/T2 occupés par des étudiants, avec promesse d’une étiquette‑énergie minimale D en 2030.

Perspectives et recommandations

Le logement étudiant reste le premier poste de dépense et de préoccupation des 3 millions de jeunes inscrits dans le supérieur. Entre loyers en hausse, déficit de places CROUS et résidences privées en plein essor, la tension est avant tout financière. Mieux informer sur les dispositifs (Visale, APL, colocation, bail mobilité) et accélérer la construction de logements intermédiaires constituent les clés pour que se loger ne rime plus avec galère.