Immobilier santé : valeur refuge du patrimoine

L’investissement dans des biens immobiliers liés aux soins de santé : une option pleine de sens pour l’avenir

L’investissement dans l’immobilier lié aux soins de santé (EHPAD, résidences seniors, centres de réadaptation, cliniques, SSR, soins palliatifs, etc.) séduit de plus en plus d’épargnants à la recherche d’un actif à la fois résilient, rentable et socialement utile. Avec un vieillissement démographique accéléré — 22 % de la population française a 65 ans ou plus début 2025 — et seulement 595 000 lits médicalisés disponibles pour près de 7 millions de + 75 ans, la tension sur l’offre de places reste forte. Les baux santé longue durée (12–20 ans fermes) assurent un cash-flow prévisible, tandis que la diversification (EHPAD, RSS, cliniques de soins de suite) permet de lisser les cycles économiques.

Immobilier santé : valeur refuge du patrimoine
Sophie Bequet

Mis à jour le 26 juin 2025

Par Sophie Bequet

Entre pénurie chronique de lits médicalisés, allongement de l’espérance de vie et engagement national pour le « bien vieillir », la pierre dédiée aux soins de santé s’impose comme un rempart face aux cycles économiques. Plus qu’un simple placement, investir dans les EHPAD, cliniques ou centres de réadaptation, c’est coupler rendement locatif sécurisé et impact sociétal tangible ; une combinaison rare qui séduit autant les institutionnels que les particuliers avertis.

Une demande structurelle pour les soins de santé

Le vieillissement de la population est le moteur principal : la part des 65 ans et plus est passée de 16 % en 2005 à 22 % en 2025, et atteindra 29 % en 2050. Parallèlement, l’offre progresse trop lentement : la France dispose de 595 431 lits répartis dans 7 282 EHPAD (taux d’équipement : 8,5 %), très en deçà du besoin estimé à plus de 800 000 lits en 2035. Cette pénurie s’observe également dans les cliniques SSR et les centres de soins palliatifs, portés par l’explosion des maladies chroniques et de la dépendance longue durée.

Des revenus stables grâce aux baux santé longue durée

Les exploitants de santé signent généralement des baux commerciaux de 12 à 20 ans ferme, indexés sur l’indice du coût de la construction (ICC) ou la révision des loyers des EHPAD (Indice EHPAD). Exemple : les récentes prises à bail de 20 ans pour une résidence seniors à Dijon-Quétigny et de 18 ans pour un EHPAD à Cabourg garantissent un taux d’occupation contractuel et limitent la vacance.

Autre atout : le preneur est tenu de maintenir les normes sanitaires et sécurité, réduisant les capex pour le propriétaire. Les loyers se situent en 2025 entre 5 % et 5,75 % brut dans l’ancien, 4 %–4,75 % dans le neuf sous bail « triple net » (charges, gros travaux et taxe foncière à la charge de l’exploitant).

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Diversifier son portefeuille tout en donnant du sens

  • EHPAD : cœur du secteur, rendement stable, indexation semestrielle.
  • Résidences Services Seniors (RSS) : clientèle autonome, vacance légèrement plus élevée mais loyers mécaniquement plus hauts.
  • Cliniques & SSR : flux de subventions CPAM/ARS, tickets d’entrée plus élevés, potentiels de valorisation post-réhabilitation.
  • Centres de soins palliatifs & santé mentale : forte demande, encore peu d’offre privée, baux souvent signés avec des organismes associatifs soutenus par l’État.

Technologies de santé et évolutions réglementaires

La loi « Bien Vieillir » (avril 2024) impose un plan pluriannuel de travaux et des exigences ESG renforcées (recrutement, système d’alerte, ICPE environnement). L’essor de la télémédecine et de la surveillance IoT (capteurs de chute, monitoring glycémique) nécessite des bâtiments équipés en fibre, réseaux LoRa et salles de télésuivi. Les investisseurs capables d’intégrer ces mises à niveau captent une prime de loyer et réduisent l’obsolescence de leurs actifs.

Checklist avant d’investir dans l’immobilier lié aux soins de santé

  • Réglementation : maîtriser la procédure d’autorisation (ARS + Conseil départemental) et vérifier la transférabilité du numéro FINESS en cas de changement d’exploitant.
  • Solidité de l’opérateur : antériorité ≥ 10 ans, taux d’occupation > 88 %, EBE > 7 % du CA.
  • Clause 606-travaux : préférer les baux triple net ou à défaut négocier un cap sur le reste à charge propriétaire.
  • Localisation & démographie : bassin > 50 000 habitants, densité de + 75 ans supérieure à 10 %; accès CHU ou clinique privée à 15 min.
  • Type de bail : durée ferme ≥ 12 ans, pénalités de résiliation anticipée ≥ 12 mois de loyer HT.

Perspectives 2025-2035 : vers un élargissement du marché santé

D’ici 2030, la France comptera 5 millions de seniors dépendants. L’État cible 17 000 créations de lits médicalisés par an, mais les livraisons peinent à dépasser 7 000 lits annuels. Les foncières spécialisées et les SCPI santé accélèrent, tandis que les investisseurs particuliers profitent des niches fiscales : LMNP santé (amortissement comptable).

Conclusion

L’immobilier lié aux soins de santé coche toutes les cases : forte demande démographique, baux long terme, résilience aux cycles et impact social positif. En 2025, c’est l’une des rares classes d’actifs combinant rendement élevé (jusqu’à 5,75 % brut) et sens sociétal. À condition de réaliser une due-diligence rigoureuse — opérateur, bail, localisation, conformité ESG — cette stratégie constitue un pilier solide pour tout portefeuille orienté long terme.

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